Ce que les musées ont appris en passant au digital

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5 leçons sur le confinement : Ce que les musées ont appris en passant au numérique

Ce qu’est un contenu de haute qualité

Au début de la pandémie, les musées ont créé des galeries virtuelles, rediffusé des images d’archives sur leurs chaînes YouTube et organisé des livestreams. Si cela n’a pas posé de problème pendant le premier mois de la période d’interdiction, beaucoup d’entre nous ont rapidement atteint ou dépassé le point de saturation en matière de consommation de « contenu ». Un an plus tard, ce que le public apprécie vraiment, ce n’est pas plus de contenu, mais un contenu de haute qualité, facile d’accès et de recherche. Cela demande du temps, des compétences et les bons outils et plateformes.

Ce contenu numérique peut rapporter de l’argent !

Pendant des années, les musées ont mis gratuitement à disposition leurs activités en ligne. L’argument était que l’accès à la connaissance devait être ouvert à tous. Dans la pratique, le simple fait de mettre des objets en ligne ne permet pas de créer des expériences attrayantes et de créer un véritable lien avec le public. En 2020, le London Transport Museum a vendu tous ses circuits cachés de Londres à 20 £ et la Barnes Foundation a gagné plus de 650 000 $ en une seule année d’apprentissage en ligne. Les publics sont prêts à payer pour des choses qu’ils a) ont le temps de faire, et b) qu’ils trouvent pertinentes et utiles. L’étape suivante consiste à regrouper tout cela dans une adhésion numérique, ce que le Museum of Art and Photography Bangalore et le Birmingham Museums Trust expérimentent déjà.

Comment faire du storytelling transmédia

Le storytelling transmédia est une technique permettant de raconter une même histoire sur plusieurs plateformes. Il ne s’agit pas de réutiliser la même vidéo sur Instagram, YouTube, etc., mais plutôt d’identifier les formats qui fonctionnent déjà sur chaque plateforme (les formats YouTube sont les essais vidéo, les vidéos de réaction, les tutoriels), puis de créer un contenu qui constitue une expérience complète pour la chaîne. Chaque élément de contenu doit s’inscrire dans vos objectifs généraux de narration et doit être satisfaisant en soi. Pensez à la façon dont Star Wars peut être traduit en films, en mini-séries ou même en livres de coloriage. Parmi les bons exemples, citons le Black Country Living Museum, qui a transposé avec succès son énoncé de mission sur TikTok, et le spectacle de sketchs comiques « Wow ! Signal » du planétarium Adler pour YouTube. Ce contenu est autonome, touche un public très spécifique (pas tous les publics !) et utilise les formats déjà populaires sur chaque plateforme.

Ce qu’est le design thinking

Le « design thinking » a permis aux musées de suivre des étapes simples pour s’assurer que les nouveaux contenus, services et produits répondent aux besoins des publics. Le processus commence par une recherche sur le terrain – parler aux publics, affiner l’énoncé du problème, prototyper et tester rapidement les solutions – et enfin, développer le nouveau contenu, les services ou les produits une fois qu’ils ont été approuvés par les tests des utilisateurs. La pensée conceptuelle donne au secteur muséal un cadre non seulement pour apporter des changements, mais aussi pour évaluer leur efficacité et les adapter. Elle encourage également le travail en équipes interfonctionnelles dans tous les départements du musée.

Le numérique n’est pas le seul moyen d’atteindre les gens à distance.

Les musées ont touché de nombreux nouveaux publics pendant le lockdown. Mais certains groupes ne peuvent pas accéder aux programmes en ligne – par exemple, les personnes ne disposant pas d’ordinateurs portables, de tablettes et d’une connexion Wi-Fi fiable, ou encore les publics plus âgés ou ceux qui ne maîtrisent pas la technologie. Tout au long de la pandémie, les équipes des musées ont pratiqué l’engagement empathique des publics – en s’efforçant d’améliorer les compétences et d’inclure les gens. Par exemple, elles ont passé des appels téléphoniques pour informer les groupes de l’existence de nouveaux programmes ; les équipes éducatives ont encouragé la participation par le biais d’opportunités telles que l’écriture de lettres, le partage de recettes ou de photographies ; et même la livraison de kits créatifs à domicile.
Tous les programmes à distance ne nécessitent pas un plan de médias sociaux mais une visibilité du référencement via les moteurs de recherche !